2015 - L'agent Pascal Robinson est abattu au cours d'une livraison surveillée d'une pièce d'armement dans le cadre de la lutte contre le trafic d'armes. Il était marié et père d'un enfant. |
Lundi 23 Novembre 2015. Dans le cadre d'un plan de lutte contre le trafic d'armes et dans un contexte de lutte anti-terroriste, des agents de la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières de Marseille (Bouches-du-Rhône) ont découvert dans un colis intercepté à l'aéroport de Roissy une culasse d'arme automatique commandée aux Etats-Unis.
Ils décident de remonter jusqu'au destinataire, domicilié Rue Alfred de Musset, commune de Toulon (Var). Le paquet est destiné à un certain Nicolas Philippe, vingt-sept ans, individu connu de la police pour infraction à législation sur les stupéfiants et outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique.
Sur place, quartier Saint-Jean-du-Var, les agents procèdent à la livraison surveillée du colis directement au domicile du suspect. Lorsque celui-ci descend jusqu'à l'entrée de la maison de ville, il est équipé d'un gilet pare-balle et prêt à faire feu avec une arme automatique. Il fait feu immédiatement en direction des douaniers et atteint mortellement le chef d'équipe, le contrôleur principal Pascal Robinson, quarante-deux ans, marié et père d'un enfant.
Il blesse également un équipier, lequel parvient toutefois à riposter. Le malfaiteur regagne les étages pour récupérer une autre arme, tandis que des renforts de police convergent sur les lieux. L'individu se munie d'une arme d'épaule automatique, une réplique de M16 et prend la fuite vers le parc du Pré Sandin. Au terme d'une fusillade nourrie avec les forces de l'ordre qui fait un blessé, il est finalement maitrisé.
Le malfaiteur est un intérimaire qui a travaillé un an dans l'industrie navale militaire. Il devait rejoindre le personnel civil de l'armée à Gien (Loiret). On découvre au domicile des armes, des munitions et des équipements militaires.
Les obsèques officielles de Pascal Robinson ont lieu à la caserne de la Timone à Marseille. Décrit comme un douanier exemplaire et pugnace, un chef d'équipe attentionné capable de mener de grandes enquêtes. Originaire de Seine-Maritime, il avait commencé sa carrière de douanier au port du Havre dans les années 90, puis à Paris, Marseille et enfin Toulon. Il était un sportif émérite (présélectionné pour les Jeux Olympiques de 1992 en
badminton, ancien 104e joueur mondial de ce sport), qui dans ce métier
de douanier appréciait avant tout aller sur le terrain. Il était marié à Sophie, elle aussi douanière, et laisse un fils, Kévin.
Après la cérémonie, Pascal Robinson a été inhumé à Peypin, au nord
d'Aubagne, la commune où il résidait. Il a été fait Chevalier de la
Légion d'honneur et sera prochainement reconnu "Mort au service de la
nation"
Son meurtrier est mis en examen pour "assassinat et tentatives d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique" et écroué. Muré dans un parfait silence, il est décrit par son avocat comme "un garçon équilibré, sans problème affectif, ni familial, sans antécédent psychiatrique et sans addiction". (instruction en cours...)
Sources :
JORF n°0029 du 4 février 2016, texte n° 1, "Décret portant nomination"
Site officiel de la douane française, article du 27/11/2015, "Hommage à Pascal Robinson [...]"
France-Bleu du 27/11/2015, "Plus de 600 douaniers rendent hommage à leur collègue [...]"
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